Patrimoine industriel

en Fumélois

 

 

PHP veut contribuer à prendre en compte et à mieux faire connaître le patrimoine industriel en Fumélois, et plus généralement le long de la Vallée du Lot et des vallées affluentes. Veuillez trouver dans cette page l'amorce d'un travail documentaire qui se matérialisera ultérieurement par des publications

 

Nous tenons à rappeler le travail du colloque "Fumel et son activité industrielle" des 21 et 22 novembre 2014.

 Vous pouvez également participer au groupe Facebook "Patrimoine industriel en Fumélois" en cliquant ici

 

Les visites du GTPI

Le 11 avril 2024, visite des Moulins et activités industrielles passées et actuelles sur Duravel et Puy-L'Evêque

 

--  Première étape, à Duravel, au lieu-dit " Les Forges", visite des vestiges de l'ancienne usine métallurgique (tour de charge du haut-fourneau, parties des bâtiments industriels aujourd'hui intégrées dans un corps de ferme).

 

Face aux besoins croissants en fonte et en fer des industriels et banquiers du bassin houiller de Decazeville fondèrent la Société des mines, forges et fonderies en 1846 et construisent en 1847 une usine métallurgique à proximité d'un bassin ferrugineux, à Duravel, sur les bords du Lot navigable pour l'acheminement de la houille (coke). La tour du monte-charge encore visible permet de se rendre compte de l'importance du site, même si elle a été amputée d'un étage dans les années 1970 à la suite d’intempéries.

 

La construction de l’usine de Fumel, en décembre 1846, par d'autres investisseurs, pour la production de fonte nécessaire à la Compagnie de chemins de fer Bordeaux- Cette (Sète) entraîna la cessation d’activité de,l'usine vers 1855-56 ; ses équipements ont été dispersés.

 

-- Deuxième étape : sur les communes de Vire-sur-Lot et de Duravel, visite de deux bâtiments concernant la navigation sur le Lot.

 

Présentation du Moulin de La Croze connu depuis le 13è siècle, par Madame le Maire de Vire qui a permis l'entrée dans le bâtiment (propriété communale) aujourd’hui réhabilité et qui fait l’objet d’un projet de valorisation touristique

 


Visite du bâtiment du cabestan sur la rive droite du Lot. Ce bâtiment construit en 1730 présente à l'extérieur un volume à base carrée (environ 7m de côté, hauteur d'environ 5 m) avec une couverture en pierre très dégradée par la végétation. Il est ouvert vers le passelis du moulin de La Croze par une belle arche. L'intérieur est vouté en forme de cul-de-four de 6 m de diamètre.

La voûte de style"gariotte" est un savant assemblage de grosses pierres taillées, et non d'une superposition de pierres plates. Deux encoches sur les côtés témoignent de la présence d'une poutre destinée à maintenir le haut d'un axe de treuil vertical ; autour de celui-ci, s'enroulait une corde qui hâlait les bateaux depuis le passelis de La Croze. La mise en rotation se faisait par la force humaine ou\et animale.

L’écluse réalisée entre 1785 et 1790 – ce fut la dernière construite sous l'Ancien-Régime - rendit le cabestan de Duravel inopérant mais il est le seul à avoir résisté et il est unique sur la rivière Lot

-- Troisième étape : Manufacture de porcelaine Virebent

 

Créée par des architectes céramistes venus de Toulouse au au siècle dernier, l'entreprise Virebent va célébrer cette année ses 100 ans de présence à Puy-L'Evêque. La fermeture du musée en raison des travaux d’aménagement et de préparation d'expositions pour le Centenaire (du 14 juin à fin septembre), a permis de visiter les ateliers en activité.

 


Initialement fabrique d'isolateurs électriques et de porcelaine industrielle, la manufacture se spécialise à partir de 1960 vers les arts de la table et la décoration. Les 5 ouvrières rencontrées (le personnel est quasi exclusivement féminin et polyvalent) ont expliqué leur savoir-faire dans la maîtrise de la porcelaine, du grès ou de la faïence. Toutes les pièces produites conçues par des designers sont moulées et intéressent des maisons de luxe comme Diptyque et une clientèle internationale séduite par l’esprit créatif de l’entreprise qui reste un des derniers ateliers céramistes français à avoir pour spécificité de travailler toutes les céramiques.

Virebent est aujourd’hui labellisé Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) détentrice d’un savoir-faire unique, reposant sur la maîtrise de techniques traditionnelles

 

-- Quatrième étape : Moulins à Puy-L'Evêque

 

 Puy-L'Evêque est traversé par le ruisseau des Clédelles, au bas de la ville, le long duquel sont installées quatre anciens moulins, ainsi qu’une ancienne minoterie dont le bâtiment sur 3 niveaux n'est pas sans rappeler la minoterie de St-Vite.

 

Le Moulin de Pontonié (17è s.) reste la seul à avoir conservé son installation. Son dernier usage a été d'être un "moulin à tan" (= tanin, qui était très important pour le traitement des cuirs dont l'utilisation était essentielle dans de multiples domaines, avant l'arrivée des plastiques et divers synthétiques). Ce moulin est encore parfois appelé "moulin à noix" à cause de la forme de sa meule en forme de noix qui effectuait le premier broyage des écorces séchées, avant leur réduction en fine poudre par d'autres meules.

 


En remontant ensuite le cours du ruisseau des Clédelles, souvent canalisé en souterrain, jusqu'à l'ancien terrain de rugby de Puy-L'Evêque (au début de la route de Prayssac), on parvient à la prise d'eau qui alimente des biefs pour les moulins : une conduite parallélépipédique (section d'environ demi-mètre cube) passe sous la route puis au-dessus de la voie ferrée et conduit l'eau vers les moulins soit en aérien, soit en souterrain ; le surplus est évacué vers le Lot par un dispositif de trop plein.

 

 

Fin de visite et d’une journée dense en découvertes qui contribue à enrichir la connaissance des patrimoines locaux par PHP.

 

Ça vient de se passer

 

 

Le film de Michel Jomard a été projeté en  en séance "officielle" le jeudi 18 janvier dans la salle du Foirail à Monsempron Libos devant un parterre de vingt cinq personnes et quelques élus du territoire dont Daniel Borie conseiller départemental à qui l'on doit ces photos.

Une seconde projection effectuée le 5 mars en séance publique au Liberty a réuni une centaine de personnes dont le président de la communauté des communes Fumel vallée du Lot.

Un temps fort pour finir 2023

 La Statue de la Paix de l’usine de Fumel est partie en restauration à Périgueux

Synthèse rédigée par PHP des articles publiés par Sud-Ouest le 13 décembre et par la Dépêche du Midi le 13 décembre 2023

 

Fumel Vallée du Lot est propriétaire du site de l’usine de Fumel depuis 2007 ainsi que de tous ses biens meubles. Parmi eux, outre la célèbre et presque unique Machine de Watt, figurent un buste de Gambetta et la célèbre Statue de la Paix, symbole de l’histoire de cette fonderie.

 

La statue de la Paix a été créée par le sculpteur renommé originaire de Castres, Jean-Jules Cambos, et fondue en 1878 dans les ateliers de la Société métallurgique du Périgord à Fumel.

 

Consciente de son riche patrimoine, la communauté de communes a souhaité, en partenariat avec le Département, la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) Nouvelle Aquitaine, engager une campagne de restauration de cette allégorie. À la suite de l’étude préalable effectuée en 2022, un marché pour la phase de restauration a été lancé avec un début des opérations mi-décembre. C’est l’entreprise périgourdine SOCRA (SOciété nouvelle de Conservation et de Restauration Archéologique), spécialisée dans la conservation et la restauration d’œuvres d’art, de monuments et de vestiges archéologiques, qui a en charge les travaux de restauration, sous couvert de la Conservation Régionale des Monuments Historiques.

 

La SOCRA est notamment l’entreprise qui a été retenue pour effectuer la restauration des douze apôtres qui ornaient le pied de la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Elle est donc en d’excellentes mains.

 

Ce mardi 12 décembre, en fin de matinée, Didier Caminade, président de Fumel Vallée du Lot, Marie-Hélène Belleau, vice-présidente chargée du patrimoine, Jean-Louis Costes, maire de Fumel, Christian Airiau, conservateur des antiquités et objets d’art, et quelques passionnés de patrimoine ont assisté à la sortie de la Marianne de la Paix du hall de la mairie.

Le chantier de restauration sera conduit dans les ateliers de la SOCRA pendant tout le 1er trimestre 2024 sous l’œil attentif de la commission communautaire « Patrimoine » dont l’association PHP fait partie.

Pour en savoir plus sur la statue de la Paix, cliquez ici

Les journées du patrimoine industriel



 

 

 

Un film de Michel Jomard sur Youtube

pour rappeler les Journées du patrimoine industriel en Fumélois,

 

cliquez ici pour retrouver le film !



Le colloque de 2014 fut un grand moment